Forte impression d’un journaliste français devant une volonté de témoignage qui ne se dément pas ; son interview des survivants de la bombe
déc. 14, 2016
Arnaud VAULERIN (44 ans), l’envoyé spécial du journal Libération au Japon s’est rendu à Hiroshima pour y rencontrer des survivants de la bombe. Ils lui ont parlé du drame survenu il y a 70 ans, de leur vie depuis lors et des séquelles dont ils souffrent encore.
Accompagné d’un interprète, le journaliste de Libération s’est entretenu avec trois personnes irradiées qui ont pris part au projet Transmettre la mémoire, une série d’articles du journal Chûgoku consacrés au témoignage des survivants à la bombe.
Élève en première année au collège départemental numéro 1 de Hiroshima (aujourd’hui, lycée Kokutai-ji), Mitsuo KODAMA (82 ans) a été irradié alors qu’il se trouvait dans le bâtiment en bois de son école située dans le quartier de Zakoba-machi (l’actuel arrondissement du Centre) à environ 870 mètres de l’hypocentre. Il a raconté comment il avait pu par miracle s’extraire des décombres de l’école qui s’était effondrée lors de l’explosion.
Le corps penché en avant, hochant la tête dans sa prise de notes, le journaliste écoutait KODAMA expliquer comment un examen médical, pratiqué huit ans auparavant, lui avait appris qu’il présentait de nombreuses anormalités chromosomiques.
Au terme de l’entretien, A. VAULERIN a déclaré : « J’ai bien compris la terrible expérience traversée par les survivants de la bombe. Et je suis impressionné de voir qu’en dépit des horribles souffrances endurées suite à d’intenses radiations, ils parviennent à se maintenir et conservent cette volonté de témoigner ».
Basé à Kyoto depuis l’automne 2012, c’est de cette ville qu’Arnaud VAULERIN couvre l’ensemble de l’Asie de l’Est à l’exception de la Chine. C’est sa première rencontre avec des victimes de la bombe. « Je suis très étonné que le gouvernement du Japon, pays victime de la bombe atomique et durement éprouvé par la catastrophe de Fukushima, veuille remettre en route les centrales nucléaires » nous explique-t-il, ajoutant que ces entretiens auront leur place dans les articles qu’il prépare sur Hiroshima à l’occasion du 70e anniversaire commémoratif de la bombe.
(Hiroyuki TANIGUCHI)
(article du 3 août 2015, édition du matin)
Accompagné d’un interprète, le journaliste de Libération s’est entretenu avec trois personnes irradiées qui ont pris part au projet Transmettre la mémoire, une série d’articles du journal Chûgoku consacrés au témoignage des survivants à la bombe.
Élève en première année au collège départemental numéro 1 de Hiroshima (aujourd’hui, lycée Kokutai-ji), Mitsuo KODAMA (82 ans) a été irradié alors qu’il se trouvait dans le bâtiment en bois de son école située dans le quartier de Zakoba-machi (l’actuel arrondissement du Centre) à environ 870 mètres de l’hypocentre. Il a raconté comment il avait pu par miracle s’extraire des décombres de l’école qui s’était effondrée lors de l’explosion.
Le corps penché en avant, hochant la tête dans sa prise de notes, le journaliste écoutait KODAMA expliquer comment un examen médical, pratiqué huit ans auparavant, lui avait appris qu’il présentait de nombreuses anormalités chromosomiques.
Au terme de l’entretien, A. VAULERIN a déclaré : « J’ai bien compris la terrible expérience traversée par les survivants de la bombe. Et je suis impressionné de voir qu’en dépit des horribles souffrances endurées suite à d’intenses radiations, ils parviennent à se maintenir et conservent cette volonté de témoigner ».
Basé à Kyoto depuis l’automne 2012, c’est de cette ville qu’Arnaud VAULERIN couvre l’ensemble de l’Asie de l’Est à l’exception de la Chine. C’est sa première rencontre avec des victimes de la bombe. « Je suis très étonné que le gouvernement du Japon, pays victime de la bombe atomique et durement éprouvé par la catastrophe de Fukushima, veuille remettre en route les centrales nucléaires » nous explique-t-il, ajoutant que ces entretiens auront leur place dans les articles qu’il prépare sur Hiroshima à l’occasion du 70e anniversaire commémoratif de la bombe.
(Hiroyuki TANIGUCHI)
(article du 3 août 2015, édition du matin)
